samedi 27 août 2022

Ils l'ont fait: épisode 4: Ironman de Nice par Aurélien D'ARCO



Voici le récit de notre coéquipier Aurélien: 

CR Ironman Nice
L’Inscription sur L’Ironman de Nice est faite depuis le mois de septembre 2021.
Premier fois pour moi sur la distance mythique ! Cela me trottait dans la tête depuis plusieurs mois déjà !
Le plan était de monter progressivement en volume d’entraînement tout au long de l’année avec une réelle augmentation de la charge à partir de Mars.
La prepa se déroule parfaitement,( quelques petits pépins physiques sans impacts) ce qui me permet d’aborder cette course dans les meilleures conditions, non sans pas mal d’appréhension et d’excitation !

J’arrive sur place trois jours avant la course avec 3 amis, histoire de bien s’acclimater et de récupérer du trajet ! Nous récupérons nos dossards le vendredi et nous déposons nos sacs de transition et vélos le samedi. C’est une organisation incroyable ( le prix aussi d’ailleurs
😁)
Petit footing avec le président ( et une fois de plus Finisher !!! ) le samedi matin histoire de repérer un peu les lieux et de mesurer la ferveur qui y règne !

Dimanche, jour de jour de course !
Levé à 4h après une courte nuit et direction le parc pour 5h30. Nous devons sortir du parc à vélo pour 6h15 alors que le départ n’est donné qu’à 7h35… l’attente est longue.
Je me positionne dans le SAS « moins d’une heure », et c’est parti pour les 3800 mètres de natation !
Natation magnifique, vu sur les montagnes à chaque respiration et eau turquoise !
Pendant la première boucle je remonte beaucoup de personnes et passe de groupes en groupes. Sur la deuxième je temporise et me cale dans un groupe avec lequel je fini en 59 minutes , le plan est respecté.
Une Bonne transition et je pars pour les 172 km vélo (2600 D+).




La stratégie était plutôt simple, se caler sur le capteur de puissance et respecter les watts pour ne pas se cramer ! Après le long passage vent dans le dos sur la promenade , ça attaque direct par une première difficulté ou le début est vraiment raide . Un faux plat montant suit derrière et j’arrive à bien envoyer. Je me fais bien évidement doubler par des machines tout le long de la course mais je me répète de me concentrer que sur ma course. Une belle descente et on arrive au pied de col de Ecre, long de 20km. Une monte assez longue mais constante avec des pourcentages abordables (5/6% de moyenne ). La vraie difficulté est la chaleur car la totalité de l’ascension se fait en plein cagnar et la température monte très vite ! Des sensations plutôt bonnes, mais je reste concentré sur le capteur de puissance pour ne pas m’enflammer . Nous arrivons ensuite sur un long plateau plutôt exigent et surtout vent de face . Les jambes répondent bien, je récupère du monde et je me dis que c’est de bonne augure .
Au km 110, après une belle descente, on attaque la dernière difficulté , cote de 10 km un peu plus raide . Petit coup de moins bien , je ne panique pas et passe le col à un rythme un peu moins soutenu.
La vraie alerte vient de l’alimentation. J’ai déjà du mal à m’alimenter sur le vélo , pas grand chose ne passe, et la chaleur m’oblige à boire beaucoup d’eau !
Après le km 120 Ca bascule et descente de 40 km, avec quelques relances ou faux plats montants de temps en temps . Route pas dans un super état qui oblige à rester concentré tout le long.
Ça fini par 15 bornes de plat , vent plein face , horrible !
En résumé , un parcours magnifique dans l’arrière pays niçois , aussi exigent que varié qui permet de ne pas voir le temps passer !
Je pose le vélo en un peu plus de 6h, vraiment satisfait, conforme à ce qui était prévu et je pense aborder la CAp de la meilleure des manières.
L’objectif est de courir tout le long du marathon, sans se mettre d’objectif d’allure. Les sorties longues et les enchaînements pendant la prépa se sont très bien passés et j’espère mettre ça en application.
Les 3 premiers kilomètres se passent bien , les sensations sont bonnes et les jambes plutôt en forme ! Je me permet même le luxe de ralentir car l’allure est un poil ambitieuse sur ce début de course ! La prepa m’a appris que j’avais plus tendance à monter en régime et être plus à l’aise au fil des kilomètres.
Mais à partir du 4ème km, ca se complique et le bide commence à faire des siennes... l’allure diminue drastiquement et mes objectifs ( non officiel ;) ) sont vites à oublier.
A la fin du premier tour, je commence à ne plus pouvoir courir, mais je garde espoir que ça va s’arranger . Ca s’empire lors du deuxième tour et ca devient compliqué dans la tête en sachant que j’ai juste fait la moitié.
Le Troisième tour est horrible , plus rien ne passe, j’ai rien mangé depuis le début , je ne suis pas capable de courir plus de 200 mètres sans avoir des énormes douleurs d’estomac. Impossible d’aller au toilette , je n’arrive pas à vomir malgré le fait que j’ai le bide remplit de flotte. Quand je passe au ravito je suis comme attiré par les gobelets , je bois un peu de tout mais le solide ne passe toujours pas !
Je marche casi tout le temps .
Le 4ème tour se fait vraiment au mental ! Je demande à mon amis Mael de courir avec moi, pour me booster. Il ne peut pas tout faire avec moi mais les deux/trois kilomètres me relance un petit peu . Je tombe aussi sur Franck et Alan le Creour (WAPITI triathlon )qui sont sur le même rythme que moi. Ça me fait de la compagnie !
Je continue l’alternance marche , trottinage et je retrouve Mael pour les derniers hectomètres. Je fini vraiment au mental avec un bide complètement défoncé. Le passage de la ligne se fait en un peu plus de 13h, bien loin de ce qui était espéré !

Un peu compliqué d’accepter cette course , la prépa était bonne , le forme du jour aussi , mais un facteur « extérieur » vient chambouler tout les plans ! Frustrant car beaucoup d’attente autour de cette course et vraiment la sensation d’inachevé. Mais c’est la beauté/ loi du sport ! La médaille est la et c’est cela qu’il faut retenir !

Ce qui est certain c’est que c’est un magnifique événement , un effort très particulier, tant sur la course que sur la préparation et l’on a vraiment la sensation de faire quelque chose d’unique !
On oublis l’esprit compétition avec les autres concurrents et on se concentre uniquement sur sa prestation ! Ce sont dès efforts très long ou beaucoup de facteurs rentrent en compte. Les sensations  peuvent très vite évoluer en bien ou mal et c’est en premier un combat contre nous même !

J’en garde uniquement le positif et cette course en appelle assurément d’autres ;) 



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